Essayons de démêler le tout, pour le bonheur de tous…
Nous avons décidé, de transformer notre petite entreprise qui vendait ses produits grâce au bouche à oreille, en « véritable entreprise » avec une gamme complète de produits, mais surtout avec la vocation d’éducation sur l’environnement et les bienfaits des produits naturels.
Tous les produits que nous faisons (et faisions) doivent être parfaits car nous savons que c’est notre clientèle qui en bénéficiera. Pour l’être, il faut beaucoup de recherche. Alors voici par où commencer : Internet est un bon allié, mais n’est pas seul… les livres, les contacts, les professionnels, les cours sont également importants pour arriver avec des recettes de qualité!
De notre côté, nos recettes sont spécialement créent en choisissant les bienfaits de chaque ingrédient et avec plusieurs recherches (tests et pertes….). Avec le temps, nous avons réussi à établir nos proportions, une gamme de produits adaptée à différents types de peaux, avec ou sans odeurs, bref, une variété que nous continuons d’améliorer. Ensuite vient l’étape du test, sur nous et nos proches. Test de PH, avant-après, test de frigo / pas de frigo / congélo / dehors / chaud / bain-marie. Bref on fait la vie dure à nos produits parce qu’on sait que c’est naturel, c’est fragile et on ne veut pas vendre quelque chose qui ne fonctionnerait pas tel qu’on le dit!
Dans le cas du DIY pour vous-même, il ne faut pas devenir zélé, nous vous recommandons tout de même le test de l’avant bras : y vigoureusement votre produit et ne pas essuyer. Pas de réaction après une journée? C’est parfait, votre produit est allergies-proof !
Pas besoin de passer 20 h sur 24 h la tête dans les blogues et sur Youtube à la recherche des meilleurs DIY. Pour débuter, le plus simple est le mieux. En plus, Internet semble avoir été inventé pour vous donner des recettes de cosmétiques…
Il est possible de trouver des recettes toutes faites et faciles, vous pourrez faire des crèmes hydratantes, des déodorants et de la pâte à dents en 15 minutes (Attention : sans conservateurs, il faut toujours vérifier que vos produits ne soient pas pourris avant de vous en mettre une pelletée sur la peau… ou pire dans la bouche). Pour vous servir, la mode du « DIY » : les Internets vous donnent toute l’information possible, il suffit de chercher, mais il faut également vérifier les sources.
Lorsque nous trouvons une recette intéressante pour des produits qui ne sont destinés qu’à notre usage personnel, nous vérifions chaque ingrédient indépendamment, avec leurs bienfaits et leurs contre-indications. Nous faisons cette recherche via deux ou trois sites Web différents et souvent, avec quelques livres également. Mais nous baignons (haha) là-dedans, vous pouvez aussi simplement faire quelques échantillons et vérifier si ça fonctionne.
En plus des recettes, il faut connaître notre peau : nous sommes uniques, notre peau est unique, nos allergies sont uniques, alors dans vos recherches, il faut prendre en compte vos particularités. Une recette peut être adaptée à votre voisin et fonctionner super bien, mais sur vous, c’est le contraire. Il faut choisir ses ingrédients en fonction des effets recherchés.
Pour le cas des savons, c’est relatif. C’est beaucoup de pratique, beaucoup de ratés, beaucoup d’essais avant de vraiment bien vous enligner. Mais c’est relativement facile à faire. Les ingrédients se trouvent facilement, et le DIY de saponification à froid est bien développé. Il y a des recettes de base assez simples, faciles à suivre et la merveille au niveau de la saponification à froid, c’est que ce sera toujours plus hydratant qu’un savon du commerce (** Petit truc : ne jamais dépasser 30% de la proportion de votre recette en huile de coco, mais les calculateurs vous l’indiquerons).
Un bon calculateur pour débuter est Mendrulandia. Les pourcentages par défaut sont parfaits. Faites attention si vous désirez sur-graisser votre savon, car il faudra baisser le sur-graissage inclus dans le calculateur, sinon votre savon fondera comme un cornet au soleil (bon il y a exagération ici, mais tout de même). De notre côté, on déroge un peu des calculateurs pour faire des savons plus adaptés à nos besoins, mais si vous vous en tenez à la méthode à suivre, ça devrait aller.
Faire des crèmes, des baumes à lèvre, des déodorants, c’est facile, les crèmes étant les plus difficiles parce qu’il faut émulsifier, mais « t’sais » c’est comme faire une mayonnaise. Pour les crèmes sans conservateur, la durée de vie est d’environ un mois au frigo, donc faites une quantité en conséquence. Personnellement, 125 ml (mini-pot masson) me dure deux semaines.
Les baumes à lèvres et les déodorants, c’est de la tarte : tout va au bain marie et on coule dans les contenants (et on coule vite parce que ça fige!! On peut toujours remettre au bain marie si ça a figé)
Ensuite c’est plein de tests… et plein de plaisir! Allez-y, lancez-vous !
Le DIY pour économiser, nous n’en sommes malheureusement pas si sûrs. Mettons les choses en perspective : pour faire une crème complète et adaptée (ou tout autre produit), il faut acheter plusieurs ingrédients. Comme il est rare de trouver 10 ml d’huile, il faut acheter des bouteilles complètes de chacune des huiles nécessaires à notre fabrication, et malheureusement le tout fini par devenir cher.
Cette semaine une amie m’a contactée, j’étais justement en train de débuter ce billet. La veille nous lui avions expliqué comment faire sa crème maison, sans conservateur, en fonction de sa peau en particulier. Lorsqu’elle m’a écrit, elle m’a dit que le lot total des ingrédients devenait un peu cher, et finalement me demandait de lui en faire une. Évidemment pour nous ça coûte moins cher (mais il nous en coûte tout de même plus de 3$ le pot de 125ml) puisque nous en faisons plusieurs, nous avons un bon roulement d’ingrédients et cela nous permet d’utiliser tous les ingrédients jusqu’à la dernière goutte (haha) et d’acheter en plus gros, bref, vous connaissez le principe. Par contre, c’est là qu’effectivement le DIY pour soi-même n’est pas toujours avantageux au niveau du prix, mais oh combien amusant!
Également, il faut savoir que des huiles rancissent, et qu’il faut généralement les utiliser dans une période d’environ un an (cela dépend de chaque sorte d’huile; il faut s’informer). Effectivement, souvent il faut acheter une quantité dans laquelle on ne se servira que de 15% voire 5%, et les frais de base pour un seul produit reviennent un peu cher.
Par contre, pourquoi ne pas faire une journée entre camarades! Vous vous séparerez les coûts et il n’y aura pas de gaspillage. Également, chaque huile peut être mise directement sur la peau (quelques gouttes suffisent). Eh oui, si votre crème est un mélange d’eau et d’huile, pensons à enlever l’eau et l’action sera la même. Un truc pour conserver ses huiles plus longtemps : ajouter quelques gouttes de vitamine E directement dans l’huile.
Finalement, si vous avez envie de faire votre DIY cosmétique seul, plusieurs huiles et beurres peuvent être utilisés dans les baumes, les crèmes, les déodorants donc vous pourrez vous faire une gamme de produits. Cela sera certainement plus avantageux qu’une seule crème, et pourquoi pas en donner en cadeau!
Exemple de coût d’huile et beurre qu’on aime dans les crèmes* :
Il est possible également de commander via internet, certains fournisseurs sont vraiment moins chers.
* Les prix sont pour les huiles et beurres non-bio au détail. Nous utilisons des huiles bio, donc généralement plus dispendieuses.
En cosmétique (et en aromathérapie), utiliser les plantes et les huiles essentielles avec les huiles et beurres devient l’eldorado de la peau. Par contre, il faut connaître les indications, les bienfaits et surtout les contre-indications… Nous sommes trop souvent tombés sur des recettes Youtube pour les enfants, avec des huiles essentielles qui, oui, sentent très bon, mais sont contre-indiquées pour les p’tits mousses!
Saviez-vous que les huiles essentielles d’agrumes sont photosensibles? Une crème à l’orange, ça sent bon, mais ce n’est pas une crème de jour! Et puis certaines cultures de plantes ne sont pas extraordinaires côté éthique, on pense évidemment à l’huile de palme (non rspo), mais elle n’est pas la seule mal menée. Par exemple, pour faire une huile essentielle de bois de rose il faut couper totalement la plantation qui prendra 2 ans à se remettre. La nature, c’est un monde extraordinaire, mais dont il faut porter une attention particulière, pour notre santé et pour elle-même. Ce n’est pas la raison première de faire ses cosmétiques maison?
Plusieurs livres sont disponibles en bibliothèque. Michel Turbide est devenu un professionnel connu de ce domaine.